8ème Big Bang des Entreprises : pour Antoine Frérot, « le rôle pluriel des entreprises est plus large que la RSE »

Le 8e édition du Big Bang du Figaro, organisée les 1er, 2 et 3 juin à Paris, est consacrée à trois défis majeurs de la transition auxquels les entreprises sont confrontées aujourd'hui : la révolution du travail, l'entreprise citoyenne et la responsabilité environnementale des entreprises. Ce 2 juin, dans le Big Bang de l'entreprise citoyenne, le PDG de Veolia Antoine Frérot a participé à la table ronde : « Les entreprises doivent-elles répondre de l’intérêt général ? »

Antoine Frérot a rappelé que l’entreprise sera contestée si elle n'est utile qu'à quelques-uns. Pour le PDG de Veolia, l'entreprise doit être utile à tous ceux qui s'engagent avec elle : les salariés, les clients, les territoires, la société et même les générations futures. En se dotant d’une raison d'être, elle vise plusieurs objectifs qui servent toutes ses parties prenantes. Une entreprise est forte lorsqu’elle est soutenue par tous ceux qu’elle sert. Par exemple, le rapprochement de Veolia avec Suez permettra d'être utile à un plus grand nombre puisque le nouvel ensemble veillera aux intérêts des parties prenantes des deux groupes.

 

Le rôle pluriel de l’entreprise est plus large que la RSE

La notion de Responsabilité sociale et environnementale (RSE) est souvent trop étroite. Il faut élargir cette vision. L'entreprise doit viser des objectifs plus nombreux, pour davantage de parties prenantes, avec le même degré d'exigence. Le rôle pluriel de l’entreprise est plus large que la RSE. L’entreprise participe et contribue à l'intérêt général. Elle en est un élément, mais ce n’est pas elle qui le construit, ce sont les élus. L'intérêt général d'une nation rassemble tout ce qui la constitue, et en démocratie, ce sont les élus qui cadrent cet intérêt général.

Dans certains domaines de l’intérêt général, l'entreprise joue un rôle particulier : par exemple, pour certains jeunes qui sont moins à l'aise avec les contenus abstraits délivrés par l'école, l'apprentissage en alternance dans l’entreprise leur donne des qualifications pour s'insérer dans la société. De même, pour les formations continues tout au long des parcours professionnels, l'entreprise joue un rôle déterminant en s'associant à l'éducation nationale.
 

La bonne souveraineté, c'est la maîtrise de son destin

Interrogé sur l’impact de la crise sanitaire, Antoine Frérot a réaffirmé que les entreprises ont réussi à délivrer des services et des produits pendant cette période difficile. Elles ont su protéger leurs salariés comme chez Veolia où de nombreux collaborateurs travaillent sur la voie publique… Et sur Ies leçons à tirer de cette crise pour la relocalisation, le PDG a rappelé que « la bonne souveraineté : c’est la maîtrise locale des productions dont on aura besoin, c'est la maîtrise de son destin. »


Pour en savoir plus :

Replay (en français) du Big Bang de l’entreprise citoyenne : voir la table ronde avec Antoine Frérot à partir de 37:39
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“Big Bang des Entreprises” du Figaro