CHIFFRES CLÉS AU 30 SEPTEMBRE 2022

Estelle Brachlianoff, Directrice générale du Groupe a déclaré :

Après un excellent premier semestre en forte croissance, à la fois en termes de chiffre d’affaires et de résultats, Veolia a poursuivi sur sa lancée au troisième trimestre, avec une nouvelle forte hausse de ses activités d’Eau, de Déchets et d'Énergie. Nos modèles d’indexation tarifaire, auprès de nos clients municipaux, ainsi que notre stricte discipline en termes de prix chez nos clients industriels, nous ont permis d’absorber la hausse des coûts liée à l’accélération de l’inflation et de réaliser une solide croissance de nos résultats. Ces très bonnes performances sont aussi le fruit d’un rapprochement avec Suez en avance sur notre plan. La mise en œuvre des synergies en est une illustration : avec 98 M€ générés sur les neuf premiers mois, nous avons déjà atteint notre objectif pour l’ensemble de l’année. La rapidité et la fluidité avec lesquelles les équipes de Veolia et de Suez se sont rapprochées et travaillent ensemble sont une très grande satisfaction. Je tiens à les remercier toutes et tous pour l’énergie et l’enthousiasme dont ils font preuve chaque jour au service de notre grande ambition de devenir le leader mondial incontesté de la transformation écologique. Ces très bons résultats nous permettent de confirmer l’ensemble de nos objectifs pour 2022 et d’aborder 2023 très bien positionnés pour enregistrer une nouvelle année de croissance.

Détail des chiffres clés au 30 septembre 2022

• Le chiffre d’affaires réalisé sur les neuf premiers mois de l’exercice 2022 s’établit à 30 713 millions d’euros, en croissance de 49,1 % à change constant par rapport au chiffre d’affaires des neuf premiers mois de 2021 publié. Cette très forte croissance résulte principalement de l’acquisition de Suez, dont la contribution au chiffre d’affaires cumulé ressort à 7 128 M€.

• Sur la base du chiffre d’affaires combiné de Veolia et des actifs de Suez, la croissance s’est établie à +13,2 %, à périmètre et change constants. 

• L’évolution du chiffre d’affaires par effet se décompose comme suit : 
L’analyse qui suit de l’activité du Groupe est faite sur les chiffres combinés de Veolia et des actifs de Suez.

L’effet change ressort à +681 millions d’euros (+2,5 % sur le chiffre d’affaires combiné) et reflète principalement la variation des devises américaine, australienne, britannique et chinoise partiellement compensée par une dégradation sur les devises polonaise, hongroise et latines américaines¹.

L’effet périmètre de -472 millions d’euros (-1,8 %) comprend majoritairement la cession d’actifs en Scandinavie réalisée en 2021 (-217 millions d'euros) et, au niveau de Suez, les cessions d’activités en Australie en 2021 et l’impact des remèdes de l’Union Européenne avec le classement d’une partie des activités déchets dangereux France en actifs disponibles à la vente. Ces effets négatifs sont partiellement compensés par l’impact de l’entrée de périmètre d’OSIS sur SARP (+91 millions d'euros) en 2021. 

L’effet Commerce / Volumes / Travaux s’élève à +763 millions d’euros (+2,8 %) grâce à de bons volumes dans l’ensemble des activités et notamment dans l’énergie ainsi que par la croissance des activités travaux et Technologie qui ont fortement accéléré au cours du troisième trimestre.

L’effet climat est modéré et s’élève à -91 millions d’euros (-0,3 %). L’activité Énergie de l’Europe centrale et orientale a été impactée par un hiver plus doux qu’en 2021, et dans une moindre mesure l’Eau au Chili avec un été moins chaud impactant les volumes d’eau du premier trimestre. 

L’impact du prix des énergies s’élève à +1 658 millions d’euros (+6,1 %), porté par la hausse des tarifs de chaleur et d’électricité principalement en Europe Centrale et orientale.

L’impact du prix des matières recyclées s’élève à +288 millions d’euros, après 244 millions d’euros au premier semestre. Le principal effet est l’augmentation du prix des papiers recyclés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. 

Les effets prix ont été très favorables de 935 millions d’euros (+3,5 %), principalement grâce aux mécanismes d’indexation tarifaires et de hausses du prix des services du Groupe de +4,3 % en moyenne dans les Déchets, et +3,4 % dans l’Eau.

¹ _{Principaux impacts de change par devises : dollar américain (+256 millions d’euros), dollar australien (+65 millions d’euros), livre sterling (+55 millions d’euros), couronne tchèque (+56 millions d’euros), yuan RenMinBi chinois (+59 millions d’euros), zloty polonais (-36 millions d’euros), forint hongrois (-51 millions d’euros), peso chilien (-18 millions d’euros), peso argentin (-34 millions d’euros).}

• Le chiffre d’affaires au 30 septembre 2022 est en progression sur l’ensemble des segments opérationnels par rapport au septembre 2021 combiné comme au premier semestre :

- Le chiffre d’affaires de France et déchets spéciaux Europe s’élève à 7 135 millions d’euros et affiche une croissance organique de +3,2 % comparé au 30 septembre 2021 combiné :

• Le chiffre d’affaires de l’Eau France est en hausse de +1,4 %, avec l’effet positif des révisions tarifaires de +3,8 % au 30 septembre 2022 et le bon niveau d’activité du troisième trimestre avec des volumes en augmentation de +0,8 % contre +0,3 % au premier semestre.

• L’activité Déchets France progresse de +2,3 %. Elle bénéficie de prix moyens toujours élevés dans les matières recyclées vendues et de l’effet positif des révisions tarifaires, alors que les volumes sont en retrait modéré par rapport à l’année dernière. 

• L’activité des déchets dangereux en Europe est en progression de +5,7 %, avec la bonne tenue du développement commercial dans l’activité assainissement et maintenance industrielle (+4 %), la hausse des prix dans l’activité de traitement des huiles et des lubrifiants dans un contexte haussier du cours du pétrole, conjuguée à l’effet positif de révisions tarifaires. 

• La SADE est en progression de +4,2 %, grâce à une bonne activité commerciale en France.

- Le chiffre d’affaires de l’Europe hors France atteint 12 498 millions d’euros au 30 septembre 2022 en croissance organique de +23,4 %, soit le même rythme qu’au premier semestre, grâce à la hausse des prix de l’énergie et de bons niveaux d’indexation tarifaires dans l’Eau en Europe Centrale et Orientale.

• En Europe Centrale et Orientale, le chiffre d’affaires s’établit à 6 185 millions d’euros en croissance de +34 %. La zone, dans la continuité du premier semestre, enregistre toujours une activité soutenue portée par : 

  • l’effet favorable des indexations tarifaires dans l’énergie (Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie et Roumanie) et dans l’eau (République Tchèque et Roumanie), et la hausse de +1,5 % des volumes d’eau distribués (Pologne et République Tchèque), et malgré un effet climat Énergie moins favorable au premier semestre 2022 (-91 millions d’euros).

  • En Allemagne, la hausse du prix moyen des matières recyclées et des prix de l’énergie. 

• En Europe du Nord, le chiffre d’affaires de 3 760 millions d’euros progresse de 10,7 %. Cette augmentation est principalement portée par le Royaume-Uni et l’Irlande, en hausse de +10,3 % à périmètre et change constants en raison de l’effet favorable des prix moyen des matières recyclées (papier et plastique), la hausse des prix de l'électricité, une bonne indexation tarifaire dans les PFIs (+7 % en moyenne) et une bonne performance des incinérateurs (taux de disponibilité des installations de 93 %). La Belgique est en croissance organique de +14,5 %, grâce à de bonnes performances opérationnelles des activités.

•  En Italie, la croissance organique du chiffre d’affaires atteint +43 % en raison du démarrage des contrats remportés en 2021 et de l’effet très favorable des prix de l’énergie. 

• En Ibérie, le chiffre d’affaires a progressé de +13,8 %, porté par un bon niveau d’activité dans l’eau en Espagne (Agbar) dont les volumes sont en hausse (+2,6 %) et porté également par l’activité énergie. 

- Le chiffre d’affaires du Reste du Monde atteint 8 156 millions d’euros en croissance organique de +8,5 % sur l’ensemble des géographies, y compris l’Asie malgré le ralentissement en Chine sous l’effet du confinement :

• Progression du chiffre d’affaires en Amérique Latine de +16,1 %, portée notamment par le Chili (+13,8 %) qui bénéficie des indexations tarifaires favorables dans l’activité eau et l’Argentine (+80%).

• En Afrique Moyen-Orient, l’activité progresse de +9,9 %, tirée principalement par la progression des contrats d’eau au Maroc, grâce à la hausse des volumes et à l'effet positif des révisions tarifaires et la très forte croissance d’Enova au Moyen-Orient dans les services d’efficacité énergétique.

• En Amérique du Nord, le chiffre d’affaires s’établit à 2 498 millions d’euros soit une hausse de +11,4 %. La croissance est portée par une activité toujours soutenue dans les déchets dangereux avec une croissance des volumes traités et l’effet des hausses de tarifs à deux chiffres, et dans l’activité eau, par l’effet favorable d’indexation tarifaire notamment sur l’activité Eau Régulée, de bons volumes durant l’été et un bon niveau d’activité de travaux. 

• Le chiffre d’affaires en Asie progresse de +2,2 %. Le ralentissement de la croissance en Chine lié aux restrictions Covid a toujours un impact défavorable sur les activités avec des volumes de déchets dangereux en baisse et une activité réduite dans l’énergie et les services industriels. Ce ralentissement est compensé par la bonne croissance des autres pays, notamment à Taïwan (+11,9 %), en Corée du Sud (+5 %) et au Japon (+5 %).

• Dans le Pacifique le chiffre d’affaires est en hausse de +5,5 %, toujours grâce à la hausse des volumes des activités de collecte et d’enfouissement des déchets.

- L’activité Technologies de l’Eau est en sensible accélération, à +10,7 %, après +5,3 % portée au cours du premier semestre. Veolia Water Technologies enregistre une croissance comparable à celle du premier semestre (+6,8 %) et le pôle Water Technologies Services est en forte accélération à +13,1 %, grâce à un bon niveau d’activité et des hausses de prix en particulier dans l’activité de vente de produits chimiques pour le traitement de l’eau. 

•  La croissance organique du chiffre d’affaires par métier par rapport au 30 septembre 2021 combiné s’est établie de la façon suivante :

• Le chiffre d’affaires de l’Eau exploitation progresse de +7,6 %, à 9 233 M€, avec un bon niveau de volumes dans toutes les géographies et des indexations tarifaires en hausse.

• Le chiffre d’affaires Technologie et Construction est en progression de +9,4 %, à 4 074 M€.

• Le chiffre d’affaires de l’activité Déchets progresse de +8,2% à périmètre et change constants à 11 864 M€. Il bénéficie de prix moyens élevés des matières recyclées (+2,6 % après +3,4 % au premier semestre) sur les papiers, plastiques. La tendance haussière du prix du pétrole ainsi qu’un bon niveau d’activité impacte favorablement les activités de déchets dangereux en Europe et en Amérique du Nord. Les revenus électriques tirés de l'activité incinération sont en hausse et des révisions tarifaires favorables (+4,3 % après +3,2 % au premier semestre) sont constatées sur les différentes géographies. L’effet commerce / volumes est légèrement positif. Le Groupe poursuit sa politique de sélectivité des contrats et de pricing strict de ses offres.

• Le chiffre d’affaires de l’activité Énergie est en progression de +38,5 % à périmètre et change constants à 5 943 M€. La forte croissance de l’activité repose sur un effet prix positif (+30,3 % après +29,4 % au premier semestre), notamment en Europe, sur la progression des volumes distribués, les augmentations tarifaires en Europe centrale et orientale et sur un bon développement commercial notamment en Italie et au Moyen-Orient. L’effet climat est légèrement défavorable à -1,7 % du fait d’un hiver doux.

• Bonne croissance de l’EBITDA, à 4 533 M€ contre 4 311 M€ au cours des neuf premiers mois de 2021 combinés, soit une croissance de +5,2 % à périmètre et change constants. 

• Les variations de change ont eu un impact favorable de 91 M€ soit +2,1 %, compensées par les effets périmètre défavorables de -92 M€ (-2,1 %). 

• La solide croissance de L’EBITDA est le résultat de la progression de l’activité pour 57 M€, du programme de réductions de coûts à hauteur de 264 M€, en ligne avec l’objectif annuel de 350 M€, et des synergies nées du rachat des activités de Suez pour 98 M€. La réalisation du programme de synergies est très en avance. L’objectif annuel ayant été atteint dès les 9 premiers mois. L’effet hausse des prix nette des hausses de coûts et renégociations contractuelles s’établit à -133 M€. Le climat a eu un effet négatif de -40 M€. Les matières recyclées ont eu un effet favorable de 79 M€ à la croissance de l'EBITDA. 

• Pour rappel, l’EBITDA du troisième trimestre de 2021 avait bénéficié d’un one off positif de 83 M€.

• Pour le seul troisième trimestre, l’EBITDA est ainsi en croissance de +9,4 % ajusté du one off de 2021.

• Forte croissance de +19,4 % de l’EBIT courant à 2 217 M€, à périmètre et change constants.  

La variation des changes a contribué à hauteur de 38 M€ à l’EBIT courant.
La forte hausse de l’EBIT courant (+ 306 M€) se décompose de la façon suivante : 

• hausse de l’EBITDA (+222 M€).

• Des dotations aux amortissements et provisions (y compris remboursements des actifs financiers opérationnels) en croissance de 27 M€.

• Des gains sur cessions d’actifs industriels à hauteur de 88 M€ contre 63 M€ en 2021.

• Un effet IFRS 2 de -29 M€ stable 

• Une contribution du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées 105 M€ contre 97 M€ en 2021.  

• Endettement financier net de 22 154 M€ au 30 septembre 2022. Free cash flow de 337 M€. 

• L’endettement financier net est en baisse de 351 M€, hors effet de change, par rapport au 30 juin 2022.

• Les investissements industriels nets demeurent maîtrisés, à 2 125 M€. 

---------------------------------------

Perspectives 2022 pleinement confirmées ⁽¹⁾⁽²⁾ 

• Solide croissance organique du chiffre d’affaires 

• Économies de coûts supérieures à 350 M€ auxquelles s’ajoutent 100 M€ de synergies attendues pour la première année d’intégration de Suez.

• Croissance organique de l’EBITDA de +4 % à +6 %

• Résultat net courant part du Groupe autour de 1,1 Md€, en hausse de plus de 20 %, confirmant l’effet relutif d’environ 10 % sur le Bénéfice Net Courant Par Action ⁽³⁾

• Confirmation de la relution du Bénéfice Net Courant Par Action⁽³⁾ d’environ 40 % en 2024

• Leverage ratio attendu autour de 3x 

• Croissance du dividende en ligne avec celle du bénéfice net courant par action

⁽¹⁾ à change constant et sans élargissement du conflit au-delà du territoire ukrainien, ni changement significatif des conditions d’approvisionnement en énergie en Europe
⁽²⁾ Hors PPA
⁽³⁾ Relution du BNPA y compris coût de l’hybride et avant PPA  

À propos de Veolia
Le groupe Veolia a pour ambition de devenir l’entreprise de référence de la transformation écologique. Présent sur les cinq continents avec près de 220 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions utiles et concrètes pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie qui participent à changer radicalement la donne. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler. En 2021, le groupe Veolia a servi 79 millions d’habitants en eau potable et 61 millions en assainissement, produit près de 48 millions de mégawattheures et valorisé 48 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext : VIE) a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires consolidé de 28,508 milliards d’euros. www.veolia.com

Avertissement important

Veolia Environnement est une société cotée à Euronext Paris et le présent communiqué de presse contient des « déclarations prospectives » (forward-looking statements) au sens des dispositions du U.S. Private Securities Litigation Reform Act de 1995. Ces déclarations ne sont pas des garanties quant à la performance future de la Société. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d’un certain nombre de risques et d’incertitudes, dont la plupart sont hors de notre contrôle, et notamment : les risques liés au développement des activités de Veolia Environnement dans des secteurs très concurrentiels qui nécessitent d'importantes ressources humaines et financières, le risque que des changements dans le prix de l'énergie et le niveau des taxes puissent réduire les bénéfices de Veolia Environnement, le risque que les autorités publiques puissent résilier ou modifier certains des contrats conclus avec Veolia Environnement, le risque que les acquisitions ne produisent pas les bénéfices que Veolia Environnement espère réaliser, les risques liés aux termes et conditions figurant habituellement dans les accords de cession, le risque que le respect des lois environnementales puisse devenir encore plus coûteux à l'avenir, le risque que des fluctuations des taux de change aient une influence négative sur la situation financière de Veolia Environnement telle que reflétée dans ses états financiers avec pour résultat une baisse du cours des actions de Veolia Environnement, le risque que Veolia Environnement puisse voir sa responsabilité environnementale engagée en raison de ses activités passée, présentes et futures, de même que les autres risques décrits dans les documents déposés par Veolia Environnement auprès de l'Autorité des marchés financiers. Veolia Environnement n’a pas l’obligation ni ne prend l’engagement de mettre à jour ou réviser les déclarations prospectives. Les investisseurs et les détenteurs de valeurs mobilières peuvent obtenir gratuitement auprès de Veolia Environnement (www.veolia.com) copie des documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorité des marchés financiers.