Améliorer la qualité des effluents d’Alteo avant leur rejet en mer

Veolia a proposé une unité de traitement biologique pour les eaux industrielles de l’usine Alteo à Gardanne.
Résultat : jamais l’eau rejetée n’a été aussi propre. 

Enjeu : Améliorer la qualité des effluents d’Alteo avant leur rejet en mer dans le parc des Calanques, pour lui permettre d’atteindre les normes les plus exigeantes.

Objectif : Apporter une solution durable à un industriel historique de la Région PACA menacé de fermeture par un arrêté préfectoral.

La réponse Veolia : Une usine de traitement biologique installée sur site qui, au-delà d’apporter une réponse rapide, permet à Alteo de démontrer sa capacité à se maintenir sur le territoire avec des solutions d’avenir.


Pendant longtemps, l'équilibre écologique des Calanques, à Marseille, a été menacé par le déversement de « boues rouges », des résidus de bauxite issus de l'usine de production d'alumine du groupe Alteo, à Gardanne, qu’elle a depuis cessé de rejeter en mer. De nouveau pointée du doigt pour ses eaux industrielles – qui finissent elles aussi dans la Méditerranée –, elle a fait appel à Veolia qui a imaginé une unité de traitement biologique utilisant des bactéries pour dégrader les matières organiques en suspension.

Leur ambition : remettre aux normes la qualité des eaux de rejet dans des délais très courts.  « Nous étions sous la menace d’un arrêté préfectoral qui aurait pu stopper net notre activité », se souvient Frédéric Ramé, président d’Alteo. Il était donc crucial de trouver un partenaire spécialiste du traitement de l'eau, capable de mettre en œuvre une solution inédite dans ce secteur. 

 

Traitement des eaux : la biomasse pour faire fonctionner l’usine

Anne-Laure Galmel, cheffe de projets pour la région Méditerranée de l’Eau France chez Veolia, a planché durant de longs mois sur un traitement pour rejeter des effluents industriels suffisamment propres et oxygénés tout au long de l'année.

 L’usine de traitement que nous avons créée fait appel à la biomasse : elle reproduit ce qui se passe dans la nature, à l’aide de bactéries qui “mangent” la pollution.

Deux autres traitements suivent : l'un, physico-chimique, pour assurer la décantation, et l'autre pour éliminer les matières restées en suspension sur des filtres. 

Des bactéries « mangent »  la pollution, comme dans la nature. 

Deux pilotes testés 

Une première phase, de fin 2016 à fin 2018, a permis de déployer deux pilotes testés sur site durant deux mois. « Avoir des interlocuteurs aguerris et constants, dont un chef de projet Rejets en mer habitué aux problématiques environnementales, a largement fluidifié notre collaboration avec Alteo », loue Anne-Laure Galmel. 
Début 2019, Veolia a remis un avant-projet de la solution. Quatorze mois ont été nécessaires pour conceptualiser et réaliser les installations mises en service durant l’été 2020. 

 
C’est une première, à la fois pour Veolia qui n’avait pas encore traité ce type d’effluents, mais aussi dans le monde de l’industrie. Nous sommes, depuis juillet dernier, bien en dessous des normes officielles , conclut Anne-Laure Galmel, qui espère que ce projet inspirera d’autres entités du Groupe. 

Résultat : une qualité d’eau rejetée jamais obtenue à ce jour.