Hong Kong, Chine un équipement d'exception

À Hong Kong, la station d’épuration du futur existe déjà. Conçue par Veolia, la plus grande usine de traitement des boues au monde a été inaugurée en mai 2016. Bien plus qu’un site industriel, c’est un véritable complexe écologique – autonome en eau et en énergie – qui répond au renforcement des normes environnementales de Hong Kong.

 

Conception, construction, exploitation, signées Veolia

Excentrée par rapport à la ville, l’usine a été bâtie dans une zone reliée ni au réseau d’eaux usées ni à l’électricité. Veolia a proposé un concept architectural (1) particulièrement innovant et fait appel aux plus hautes technologies pour ce complexe de 7 hectares. L’exploitation a été confiée au Groupe, pour une durée de 15 ans.

Pari architectural

Inspiré par le paysage local, le bâtiment, entre vagues et collines, s’intègre parfaitement dans l’environnement. D’une longueur de 360 mètres, il est entouré d’espaces verts qui couvrent une grande partie du site. Quatre cheminées de 70 mètres de haut sont invisibles, car dissimulées à l’intérieur du bâtiment administratif.

Prouesses techniques

L’incinération des boues permet de réduire leur poids de 90 %. Plus de 14 MW d’électricité sont produits lors du traitement – ce qui dépasse les besoins en énergie de T-Park – et l’excédent est distribué sur le réseau public. Grâce à un circuit de traitement et de recyclage des eaux sales, aucune eau usée n’est rejetée en mer. 100 % autonome en énergie, l’usine l’est également en eau : une unité de dessalement par osmose inverse – intégrée au site – fournit 600 m3 d’eau traitée chaque jour pour répondre aux besoins du complexe écologique.

« T-Park prouve que le fonctionnement technique d’une ville n’a pas à se cacher, il peut être écologique, durable et permettre de nouvelles façons de penser l’architecture urbaine. » Antoine Frérot, Président-directeur général de Veolia
 

Au quotidien

Chaque jour, 110 camions acheminent vers l’usine 1 200 tonnes de boues produites par 11 stations d’épuration de la mégalopole (7,3 millions d’habitants (2)) pour qu’elles soient incinérées.

Cahier des charges « vert » et pédagogique

Le gouvernement de Hong Kong a imposé dans son cahier des charges la création d’un centre éducatif autour des métiers de l’environnement et un circuit spécifique de visite à l’intérieur du site. Véritable complexe écologique, l’équipement comprend un jardin dédié à la biodiversité locale et une réserve ornithologique.

Un site ouvert au public

L’usine est aussi la seule au monde à abriter – derrière une immense baie vitrée avec vue panoramique sur la ville de Shenzhen – une galerie de découverte, un café, une piscine, un spa, une salle de conférences et une plate-forme d’observation située sur le toit du bâtiment.
 

 

(1) Veolia a fait appel au cabinet d’architecture français Claude Vasconi.
(2) populationdata.net/pays/hong-kong.
Sources : L’Usine Nouvelle, 26 mai 2016. La Croix, 31 mai 2016