Qu’est-ce qu’un déchet dangereux ?
Les déchets qualifiés de dangereux sont ceux qui présentent un risque pour l’environnement, la population et les installations où ils sont traités. Il peut notamment s’agir d’un risque de blessure, d’incendie, de contamination biologique, d’exposition à la radioactivité ou à une substance toxique.
Dans cette catégorie se trouvent les déchets radioactifs. Ceux-ci sont produits bien sûr par les centrales nucléaires, mais aussi dans une moindre mesure par l’armée ou même par le secteur médical.
Ce secteur médical, et en particulier les hôpitaux, produisent également d’autres déchets dangereux. Il peut s’agir de déchets piquants ou coupants, d’objets souillés, de médicaments ou encore de déchets sous pression.
Du côté de l’industrie, de nombreux secteurs comme la pharmacie, l’automobile, les cosmétiques, les revêtements ou encore la propreté produisent aussi des déchets dangereux. Parmi eux, on retrouve les solvants, généralement liquides et toxiques.
Les industries lourdes ont également des besoins en matière de démantèlement. Trains, navires, avions ou mêmes plateformes pétrolières sont des structures complexes qu’il s’agit de déconstruire avec prudence en fin de vie, pour ne pas engendrer de pollution.
Même les activités qui contribuent directement à la transition énergétique, comme les voitures électriques, ont besoin d’un traitement adapté de leurs déchets. Ainsi les batteries électriques sont composées de matériaux très polluants (plastique, aluminium, lithium…) indispensables à traiter.
Enfin, certains produits et documents confidentiels ou sensibles méritent une attention particulière. Rappels de marchandises, médicaments, relevés bancaires, saisies de douanes et contrats commerciaux sont autant de déchets que nous traitons également.
L’Union européenne s’est fixée pour objectif que, dès 2035, toutes les voitures neuves commercialisées seront électriques. Autant de batteries qu’il faudra fournir et recycler.
Déchets sensibles et dangereux : destruction, recyclage ou stockage ?
Parmi les déchets dangereux, tous ne sont pas gérés de la même façon. Certains, comme les déchets sensibles ou les documents confidentiels, doivent tout simplement être détruits de façon sécurisée. Dans la plupart des cas et même s’ils sont de natures diverses, les déchets médicaux subissent le même sort, étant le plus souvent incinérés.
D’autres, comme les déchets radioactifs, doivent être traités et stockés. Il faut d’abord les caractériser (selon qu’ils sont solides, liquides ou même gazeux, plus ou moins radioactifs, et à vie « courte » ou « longue »), puis appliquer un strict protocole de traitement et de stabilisation.
Dans la plupart des cas toutefois, c’est bien l’économie circulaire et le recyclage qui prévalent. Il en va ainsi des solvants, qui pour certains peuvent être récupérés puis régénérés, et ainsi constituer une matière secondaire compétitive.
De la même manière, il existe un enjeu fort à recycler les batteries électriques afin que celles-ci constituent une alternative véritablement écologique aux énergies fossiles. Aujourd’hui, à travers SARP Industries, notre filiale Euro Dieuze Industries (EDI) recycle jusqu’à 80 % des batteries et piles électriques qu’elle traite.
Nous avons signé en 2018 un partenariat avec EDF : celui-ci concerne à la fois le traitement des déchets radioactifs par vitrification, mais aussi le démantèlement des réacteurs Uranium Naturel Graphite Gaz (UNGG).
Notre approche pour la gestion des déchets dangereux
Nous appliquons des protocoles stricts et spécifiques pour gérer les déchets dangereux, selon leur nature. Cela afin d’être certains qu’ils ne constituent plus une menace ni pour la population ni pour l’environnement, tout en les valorisant et en les recyclant lorsque cela est possible.
Gestion des déchets radioactifs
Nous prenons en charge les déchets radioactifs pour les caractériser, les traiter et les stabiliser. Nous sommes la seule entreprise mondiale capable de proposer une solution complète à ce niveau. Nous développons par ailleurs avec EDF une structure commune nommée Graphitech, qui vise à répondre aux enjeux de démantèlement des réacteurs nucléaires de technologie graphite partout dans le monde.
Traitement des déchets médicaux
Nous gérons les déchets issus des établissements de santé, qu’ils présentent des risques de blessure, de contamination, d’explosion ou encore de radioactivité. Cette bonne gestion des déchets médicaux est en particulier promue par l’OMS, qui a lancé en 2015 un plan d’action mondial avec des partenaires tels que l’UNICEF.
Traitement et régénération des solvants
Nous traitons et régénérons les solvants. Largement présentes dans les industries pharmaceutiques, automobiles, cosmétiques, de revêtement ou de propreté, ces substances présentent des risques importants de pollution pour les populations et l’environnement. Nous les traitons et en récupérons le maximum pour fournir de nouvelles matières premières.
Démantèlement et dépollution
Nous démantelons aussi bien des trains, des avions, des navires ou des plateformes pétrolières. L’objectif est de déconstruire ces structures en fin de vie en toute sécurité, tout en protégeant l’environnement, en évitant les risques liés à la présence d’amiante ou de déchets dangereux, et en dépolluant le cas échéant les sites concernés pour permettre leur réutilisation.
Recyclage des batteries de véhicules électriques
Nous offrons notre expertise dans le traitement et le recyclage des piles et accumulateurs électriques issus du secteur automobile. Si les véhicules électriques rejettent moins de CO2 que ceux à moteur thermique, il est crucial de penser l’intégralité de leur cycle de vie et en particulier le traitement et le recyclage de leur batterie. Nous participons à la réutilisation de métaux rares comme le cuivre, le cobalt, le nickel, le manganèse, l’aluminium ou le lithium.
Destruction de produits sensibles et documents confidentiels
Nous prenons en charge et assurons la destruction sécurisée de produits sensibles et de documents confidentiels. Il peut s’agir notamment de rappels de marchandises, de médicaments, de relevés bancaires, de saisies de douanes, de contrats commerciaux ou encore d’armes chimiques. Nous assurons leur collecte, leur destruction et dans certains cas leur valorisation s’ils contiennent des matières recyclables.
- Une maîtrise des risques sanitaires et environnementaux
- Une valorisation de l’énergie et de la matière
- Une limitation de l’extraction des ressources naturelles
- L’apport d’une matière première secondaire qualitative
- Le respect des réglementations
- Une gestion confidentielle et sécurisée
- Une expertise complète
- Une optimisation des coûts et une maîtrise budgétaire
La différence Veolia
Nous l’avons fait !
Japon
En mars 2011, après la catastrophe de Fukushima, Tokyo Electric Power Company (TEPCO) nous a confié la tâche de nettoyer l'eau contaminée présente sur le site. Nous avons ainsi participé à l’élimination de plus de 10 millions de curies de césium radioactif dans plus de 370 000 m3 d'eau contaminée. En parallèle, nous avons déployé une plateforme technologique mobile pour éliminer le strontium radioactif présent dans l'eau.
Nous avons signé un partenariat avec Renault et Solvay pour donner une seconde vie aux batteries des voitures électriques. Nous garantissons ainsi une valorisation des métaux précieux dans de nouvelles filières industrielles.