La sobriété énergétique, qu’est-ce que c’est ?

Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a mis en avant le rôle des individus pour limiter les effets du dérèglement climatique à travers un levier : la sobriété énergétique.
Sobriété énergétique : techniciens en charge de l'efficacité énergétique

Plus particulièrement, les récents conflits géopolitiques ont enclenché une prise de conscience globale et sans précédent sur les enjeux immédiats auxquels nous sommes confrontés en matière d’énergie. Pour y faire face, des solutions existent, parmi lesquelles la sobriété énergétique et la production locale, abordable et décarbonée d’énergie.
Des changements dans nos comportements et nos manières de consommer se sont ainsi imposés à nous.

Mais alors, que recouvre exactement la notion de sobriété énergétique ? Comment la mettre en œuvre  et quels sont les moyens pour consommer moins ? Comment les consommateurs, les industriels et les entreprises peuvent-ils agir ? Et comment réduire sa consommation d’énergie tout en augmentant son efficacité et réduisant ses émissions de CO2 ? 

La sobriété énergétique est au cœur d’un défi majeur : répondre aux besoins en énergie tout en préservant la planète et les hommes.

Sobriété énergétique : définition et enjeux

Telle est la définition que l’on peut lire dans le plan de sobriété énergétique lancé par le gouvernement le 6 octobre 2022 pour sortir progressivement le pays de sa  dépendance aux énergies fossiles, tout en réduisant de 40% la consommation d'énergie d'ici 2050. 

« La sobriété énergétique, ce sont des efforts collectifs, proportionnés et raisonnables pour faire la chasse au gaspillage d’énergie ».

Ainsi, la sobriété énergétique se matérialise concrètement par la réduction planifiée de consommations d’énergie, et ce de manière volontaire. Elle agit sur l'ensemble de nos usages quotidien à l’échelle d’un particulier (limitation de la température intérieure par exemple) ou de mesures concrètes de mobilités durables et de limitations des consommations d’énergie à l’échelle d’une entreprise (télétravail, covoiturage, mise en place de solutions de mobilités douces comme le vélo..). Enfin, la sobriété énergétique implique des changements profonds des comportements, qu’ils soient individuels ou collectifs.

Si beaucoup entendent par « effort », un accroissement des contraintes et des restrictions, il est pourtant possible d’appréhender ce même concept, de manière différente. Le GIEC utilise le mot « sufficiency » dont la traduction est « quantité suffisante ». L’idée est alors de répondre aux besoins sans excès inutiles et réduire ainsi la demande en énergie et avec elle, la production de gaz à effet de serre, première cause du dérèglement climatique. La sobriété apparaît alors comme un levier essentiel pour atteindre la neutralité carbone. 

Sobriété énergétique : appareil de mesure

Sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables

Ce sont en effet les 3 piliers de la transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique. Alors que la sobriété énergétique nous invite à consommer moins, l’efficacité énergétique implique de consommer autrement. Des exemples ? Utiliser son vélo plutôt que sa voiture relève de la sobriété, opter pour une voiture hybride ou électrique relève de l’efficacité. Les énergies renouvelables quant à elles, issues notamment des eaux usées ou des déchets, offrent une énergie locale, durable et bas carbone. Ces 3 principes permettent de réduire notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et de réaliser d’importantes économies ; elles cochent toutes les cases : avantageuses pour le citoyen, le portefeuille et la planète ! 

Sobriété énergétique, bas carbone : centre ville de toulouse

Sobriété énergétique : tous acteurs

La sobriété implique d’utiliser au plus juste les ressources, pour éviter le gaspillage et réduire nos consommations d’énergie. Dans ce but, un particulier pourra privilégier le covoiturage pour ses déplacements, une entreprise éteindre l’ensemble des appareils la nuit plutôt que de les laisser en veille, une collectivité installer des ampoules basse consommation pour éclairer les espaces publics… La sobriété d’urgence en réponse aux tensions sur l’approvisionnement en énergie qui ont affecté le pays en 2022 semble se transformer en une sobriété durable appelant chacun d’entre nous à plus de cohérence quant à nos besoins et les moyens de les satisfaire.  

Sobriété énergétique : Veolia s’engage

Veolia a initié de nombreuses démarches agrégeant des mesures de sobriété énergétique et des solutions alternatives de production d’énergie locale. Notamment en France, où le Groupe œuvre à l’autosuffisance énergétique de l’ensemble de ses activités dans l’eau et dans les déchets d’ici 2027. L’objectif : rendre les installations opérées par Veolia moins énergivores et en parallèle, produire davantage d’énergie en généralisant par exemple la production de biogaz à travers la dégradation des déchets organiques, en en installant des panneaux photovoltaïques sur des centres de stockages fermés, ou encore en remplaçant des équipements vieillissants trop gourmands. 

Sobriété énergétique : réglage de la consommation d'énergie par des techniciens

Sobriété énergétique : les solutions de Veolia

Les solutions mises en place par Veolia sur ses installations sont également celles proposées à l’ensemble des clients du Groupe afin qu’ils réduisent significativement leur consommation d’énergie, augmentent leur efficacité énergétique et opèrent la décarbonation de leurs activités. Parmi elles, le remplacement des équipements les plus énergivores comme les systèmes d’aération des stations d’épuration et la baisse des températures dans les bâtiments est une étape de sobriété énergétique essentielle. 

 Autre solution : l’identification et la récupération des sources de chaleur fatale. Issue d’un procédé industriel dégageant de l’énergie thermique, comme les condensats de fumées , les eaux de refroidissement, l’air chaud et la vapeur, elle permet une baisse significative de la consommation d’énergie fossile, ainsi des émissions de CO2. Il y a peu, cette chaleur était « perdue », car non captée. Aujourd’hui, elle est valorisée in situ ou à l’extérieur, dans des réseaux de chaleur. Un exemple ? Les data centers. Si ces installations utilisent beaucoup d’énergie, notamment via leurs systèmes de refroidissement, elles en perdent également beaucoup. C’est justement cette énergie s’échappe dans l’atmosphère qui est récupérée et utilisée comme à Brunswick en Allemagne, participant ainsi à rendre l’usine autonome en énergie.

La flexibilité électrique est une solution de sobriété énergétique particulièrement efficace. Elle consiste à maintenir l’équilibre entre offre et demande sur un réseau électrique en valorisant les producteurs et consommateurs qui y sont raccordés.. Le principe est simple : on module la consommation électrique en fonction des besoins, de l’activité et des contraintes techniques des entreprises, par exemple en augmentant la production d’une installation de cogénération ou en baissant la consommation d’une usine de traitement d’eau. Grâce à cela, il est possible d’éviter  les coupures de courant.
Cette solution participe de l’optimisation de la performance des sites opérés par Veolia grâce à plus de 60 centres de pilotage digitaux Hubgrade dans le monde. Ces services intelligents de gestion énergétique permettent de visualiser, d’évaluer et d’optimiser la consommation et production d’énergie à distance avec pour résultats, des bâtiments à énergie positive.

Dans moins de 20 ans, 9 milliards d’habitants peupleront la terre et l’essor de la classe moyenne et de la digitalisation mondiale engendreront une hausse de 30% des besoins en énergie. Pour y faire face, la sobriété énergétique est la clef. Nous tous, relevons le défi.