Au salon Produrable, Veolia présente ses solutions pour la “transformation écologique” et un futur plus durable

Antoine Frérot au salon Produrable 2020

Les 7 et 8 septembre au Palais des Congrès de Paris, lors de trois tables rondes du salon Produrable organisé sur le thème “Sobriété, Solidarité, Prospérité pour un New Deal Européen”, le PDG de Veolia Antoine Frérot, Olivier Brousse, directeur de la stratégie et de l’innovation, et Pierre Victoria, directeur du développement durable du Groupe, ont présenté leurs analyses et leurs solutions pour un monde d'après plus sobre et plus solidaire.

 

Garder l’essentiel : la vision d’Antoine Frérot du “monde d’après”

Portrait d'Antoine Frérot, PDG de Veolia

« Il faut devenir plus sobre et garder l’essentiel de ce qui est utile au bonheur. C’est pourquoi nous devons choisir des solutions pour mettre fin à l’exploitation des ressources naturelles. Plus de la moitié de ces solutions existent déjà. Il faut les mettre en œuvre et inventer l’autre moitié. Notre plan stratégique Impact 2023 vise à maximiser l’impact de ces solutions auprès de toutes nos parties prenantes », a suggéré Antoine Frérot dans la plénière d'ouverture sur « Le monde d’après : plus jamais comme avant ? ».

 

Pour illustrer son propos, le PDG a expliqué comment nourrir la planète avec moins de ressources : le tiers de l’énergie consommée aujourd’hui est destiné à la production agroalimentaire. Demain, il faudra nourrir plus de personnes avec moins d’eau et moins de surface agricole : « Le lien entre environnement, agriculture et alimentation devient essentiel. Nous devrons sûrement manger moins de viande, et pour ne pas restreindre nos choix de vie, trouver également de nouvelles solutions pour nourrir le bétail. »

 

Inventer un nouveau modèle économique plus sobre et plus solidaire

Antoine Frérot a rappelé l’impact du capitalisme sur nos vies à tous. Dans une société plus « durable », il faudra définir de nouvelles interactions entre les acteurs, une nouvelle régulation plus intelligente. Plusieurs solutions existent pour faire évoluer le système, comme la mise en place du principe pollueur-payeur : il permet d’aller deux fois plus vite pour dépolluer, car l’argent du coût de la pollution finance la dépollution.

 

« Nous avons aussi besoin de nouveaux référentiels pour mesurer la performance des entreprises, avec des objectifs pluriels vis-à-vis de leurs différentes parties prenantes. L’Union européenne doit bâtir ces référentiels de performance multidimensionnelle d’entreprise qui permettront aussi de mesurer la performance du système dans son ensemble. »

 

La transformation écologique, le nouveau modèle de croissance de Veolia

« Je ne suis pas d’accord avec l’idée de décroissance : produire raisonnablement et proprement n’est pas synonyme de décroissance. Par exemple, le nouveau modèle de croissance de Veolia, c'est la transformation écologique pour faire face à la rareté des matières premières. Et c’est de cette transformation que viendra la croissance du Groupe », a conclu Antoine Frérot.

Résilience environnementale

Lors de la table ronde « Territoires : placer l'innovation et les usages au coeur de la stratégie de résilience”,  Olivier Brousse, directeur de la stratégie et de l’innovation de Veolia, a rappelé qu'il n’y a pas de résilience sans les personnes qui la mettent en œuvre : « La crise du Covid nous a fait redécouvrir les métiers de services et le rôle essentiel des personnes qui les assurent. La résilience est une question d’engagement. Aujourd’hui, c’est une demande très forte pour Veolia, qui met en place des systèmes de prévention pour anticiper et réagir rapidement ». Par ailleurs face à des ressources naturelles limitées, il faut inscrire nos usages dans une économie circulaire. En matière de résilience, c’est peut être la réponse la plus essentielle. Exemples : les eaux usées sont une ressource qui peut servir plusieurs fois. Nos déchets sont les mines du 21e siècle, et la bonne nouvelle c’est que ces mines sont locales. Le défi d'aujourd’hui, c’est aussi d’atténuer les conséquences du changement climatique : nous manquons chaque année toujours un peu plus d’eau, même en France. Les solutions de REUT (réutilisation des eaux usées) offrent de nouvelles perspectives pour les usages  agricoles.

 

Portrait d'Olivier Brousse, ComEx Veolia

« L'enjeu des ressources est un élément vital de la résilience urbaine. Le consommateur, par ses choix, peut être moteur : par exemple pour faire évoluer les packagings en plastique multicouche non recyclable des bouteilles de shampoing. La résilience est l’un des grands enjeux du XXIe siècle. La puissance publique doit encourager le déploiement des solutions qui existent déjà : il nous faudrait un ministère de la résilience ! », a proposé Olivier Brousse.

Des  solutions hybrides combinant des infrastructures vertes et grises

Pierre Victoria, directeur du développement durable, est intervenu lors de la table ronde : « La biodiversité, nouvelle alliée de l'adaptation au changement climatique". Les activités de Veolia  impactent l’état des écosystèmes car elles sont directement connectées aux milieux naturels. Veolia a intégré la biodiversité dans sa raison d’être : il s’est doté d’un indicateur pour mettre en place des plans d’actions sur les sites les plus sensibles et promouvoir largement la gestion écologique sur les autres sites. Veolia intègre les Solutions fondées sur la nature (SFN) dans ses offres. Par exemple en France, pour le Syndicat intercommunal pour l'assainissement de la Vallée de la Bièvre, Veolia a mis en place un programme d’actions qui mixe des solutions “grises” (traitement classique de l’eau) et “vertes” (SFN) pour lutter contre les inondations.

En Chine près de Pékin, pour le complexe pétrochimique de Sinopec, Veolia a restauré une zone humide de 8 ha entre la sortie des eaux usées et le lieu de rejet final. Grâce à ce projet, la qualité de l’eau est garantie par le procédé de phytoremédiation fourni par la zone humide. La biodiversité locale a été améliorée. Plus de 50 espèces d’oiseaux différentes ont été identifiées, y compris des espèces très rares.

 

« Même si ces solutions offrent des externalités positives, sociales et environnementales, elles restent difficiles à monétiser. Il faut encore renforcer nos connaissances pour mieux évaluer leurs performances », a conclu Pierre Victoria.