Pré-COP24 à Cracovie : Antoine Frérot présente sa vision des mégapoles du futur

Hier à Cracovie (Pologne), Antoine Frérot, le PDG de Veolia, a participé à une réunion préparatoire à la COP24, qui aura lieu dans moins de 6 semaines à Katowice. Antoine Frérot est intervenu sur le thème “Future of megacities in 2048”. 3 milliards de personnes auront rejoint les villes d’ici 30 ans, soit plus que dans toute l'histoire de l'humanité. Pour le PDG de Veolia, des solutions existent pour anticiper les défis majeurs que cette urbanisation de la population mondiale va engendrer.

 

Faire face aux raretés de l’eau et de l’espace 

La croissance démographique et l’essor des classes moyennes provoqueront un accroissement de la consommation d’eau, alors même que la ressource n’augmentera pas. C’est pourquoi on estime que 50% de l'humanité vivra en situation de stress hydrique. Pour faire face à ce défi, les mégapoles devront recourir à des technologies alternatives. C’est déjà le cas aux Emirats arabes unis par exemple : Abu Dhabi et Dubaï font appel à Veolia pour sécuriser leur approvisionnement en eau, grâce au dessalement d’eau de mer et au recyclage des eaux usées. A Ryad,  le Groupe a répondu aux besoins en eau croissants de la population de la capitale saoudienne en permettant une réduction drastique des pertes du réseau de distribution d’eau de la ville. 
 

Décarboner les grandes villes en optimisant l'efficacité énergétique

En 2048, les mégapoles utiliseront de multiples sources d’énergie actuellement inutilisées : la chaleur générée par des millions d’ordinateurs, les calories présentes dans les eaux usées, le biogaz issu des déchets, le surplus d’énergie produit par les usines... Les bâtiments consommeront des sources locales d'énergie renouvelable. L'amélioration de leur efficacité énergétique permettra aux mégapoles de réduire leur empreinte carbone. 

 

Recycler pour limiter la consommation de matières premières

Le recyclage des matières premières deviendra crucial. Les mégapoles engagées dans l'économie circulaire transformeront les déchets en ressources, à grande échelle. Si le modèle économique linéaire « Extraire - Fabriquer - Jeter » conduit à une double impasse environnementale et climatique - surexploitation de la nature et augmentation des émissions de gaz à effet de serre -, l'économie circulaire  est a contrario sobre en carbone.

Ainsi, fabriquer une bouteille en plastique à partir de matière recyclée dégage 70 % de CO2 en moins que de la fabriquer à partir de plastique vierge. Avec 90 milliards de bouteilles de PET produites chaque année dans le monde, le potentiel de réduction d’émissions de gaz à effet de serre est énorme.
 

Développer des villes plus inclusives et résilientes

En 2048, les 2 milliards de personnes qui vivront dans des bidonvilles - contre 900 millions aujourd'hui - devront pouvoir accéder aux services essentiels : eau potable, électricité, traitement des eaux usées et des déchets. La vulnérabilité des plus démunis augmentant avec la densité démographique, les mégapoles concentrent les risques humains et environnementaux liés au changement climatique. Victimes du réchauffement planétaire, les mégapoles devront mieux garantir la sécurité de leurs citoyens - et en particulier celle des plus pauvres - et protéger leur patrimoine économique, social, environnemental et culturel.
 

« Moins les grandes villes s'efforceront de réduire leurs émissions de CO2, plus elles devront déployer d'efforts à très long terme pour s'adapter aux changements climatiques. Eau, énergie, matières premières, solidarité, résilience : ces défis ne sont pas impossibles à gérer ; à condition que des politiques appropriées soient décidées dès maintenant, déployées avec détermination pendant plusieurs décennies. Grâce aux nombreux partenariats que Veolia a établis avec les grandes villes, nous avons constaté qu’elles pouvaient constituer des laboratoires exceptionnels en matière d’adaptation au changement climatique », a conclu Antoine Frérot.

 

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