Futurapolis 2018 : Veolia partage sa vision du monde en 2040

Les 16 et 17 novembre, la septième édition de Futurapolis, le rendez-vous de l’innovation organisé par le magazine Le Point, réunit à Toulouse scientifiques, artistes et entrepreneurs, pour échanger sur les enjeux du futur. Antoine Frérot, PDG de Veolia, a présenté sa vision du monde en 2040, et Frédéric Van Heems, directeur général de l’activité Eau de Veolia en France, est intervenu sur le thème des Greentech.

 

Le monde en 2040 selon Veolia
 

« Faire coïncider croissance économique et protection de l'environnement est possible. Une régulation efficace, les progrès des connaissances, le développement technique, plus de sobriété et moins de gaspillage, permettront de trouver la solution au changement climatique. Nous avons les solutions pour une organisation de la vie et de l’économie au niveau mondial, compatible avec le respect de la planète sur le temps long, avec des actions cohérentes et persévérantes », a expliqué Antoine Frérot.

 

Bâtir un monde de l’énergie décarboné, décentralisé et digitalisé

La demande énergétique mondiale croîtra de 30 % d’ici à 2040. Pour répondre à cette demande tout en préservant les ressources et en limitant le réchauffement climatique, il faut bâtir un monde de l’énergie décarboné, décentralisé et digitalisé. L’efficacité énergétique est l’une des solutions-clés pour l’avenir. Ainsi, aux États-Unis, Veolia a accompagné la New York Power Authority pour réduire la consommation énergétique de 3 900 bâtiments publics, évitant l’émission de 820 000 tonnes de gaz à effet de serre par an.

 

Nourrir neuf milliards d’êtres humains avec des ressources plus rares en sols, en eau et en énergie

Pour faire face à la pression croissante qu’exercent l’urbanisation et les changements climatiques sur les terres arables, il faut déployer des solutions pour une agriculture plus durable :

     • Développer un usage plus efficient de l’eau tout au long de la chaîne agro-alimentaire ;
     • Diversifier les sources de protéines en produisant par exemple des protéines animales à partir de larves d’insectes. Veolia mène des expérimentations dans ce domaine avec deux start-up spécialisées – Mutatec en France et Entofood en Malaisie – qui élèvent des larves de mouches sur des biodéchets, puis les transforment en aliments pour poissons.

 

Lutter contre la pollution de l'eau, des sols et de l'air

A l’origine de 9 millions de décès prématurés en 2015 (soit 16% de tous les décès dans le monde), la pollution serait la plus grande cause de maladies et de décès prématurés à l’heure actuelle.

Veolia développe des solutions et des expérimentations pour lutter contre la pollution de l’eau, des sols et de l’air.

Dans le domaine de l’eau notamment, le Groupe a mené une expérimentation particulièrement prometteuse sur le traitement des résidus de médicaments avec l’Hôpital Skejby à Aarhus, deuxième ville du Danemark. Grâce à la mise en place d’un système de traçabilité et de traitement des résidus médicamenteux dans les eaux usées de l’hôpital ainsi que dans l’une des stations d’épuration de la ville, 90 % des résidus médicamenteux présents dans les eaux usées municipales ont pu être éliminés.

Dans le domaine de la qualité de l’air, Veolia mène également des expérimentations, par exemple au Moyen-Orient. Dans cette région du monde, la question de la qualité de l’air intérieur est une véritable préoccupation, les températures extérieures extrêmes obligeant les populations à rester dans les bâtiments. C’est pourquoi les équipes de l’Hôtel Sheraton de Dubaï ont fait appel à Veolia pour déployer un système de monitoring en continu de différents paramètres de qualité de l’air.
 

La Greentech et l’innovation font partie de l’ADN de Veolia

« L’innovation chez Veolia contribue à la transition écologique : elle s'appuie sur la transformation numérique pour passer d’une économie linéaire à une économie circulaire décarbonée, et ressourcer les territoires en les rendant plus résilients et agréables à vivre. Veolia s’associe à un écosystème de start-ups pour concevoir des solutions vertes et innovantes », a expliqué Frédéric Van Heems, directeur général de l’activité Eau de Veolia en France.

 

Participant à la table ronde intitulée “GreenTech : l’innovation peut-elle être verte ?”, il est intervenu autour de 3 messages-clés :

     • La chimie verte permet de faire du déchet une ressource : la réutilisation des eaux usées transformées en ressource agronomique permet de réduire les intrants et irrigue les espaces verts et agricoles. Et les boues d’épuration deviennent une ressource énergétique grâce au procédé de méthanisation.
     • Le génie écologique et le biomimétisme contribuent à améliorer le cycle de l’eau : des infrastructures vertes préservent les milieux aquatiques des impacts du changement climatique. Des bactéries dépolluent l’eau grâce à des plantes à rhizomes mangeuses de matière organique. Veolia, avec la société Bee City, installe des ruches près des captages pour localiser les polluants (pesticides).
     • Le numérique accroît la performance des réseaux d’eau : des capteurs multiparamètres améliorent les diagnostics pour l’aquaculture et la baignade. Des systèmes de supervision (Hypervision 360) permettent de prévenir les fuites et de réduire le gaspillage de l’eau.

 

Pour en savoir plus :

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