Estelle Brachlianoff aux Evolen Days : « Veolia propose une écologie des solutions : soit nous les déployons chez nos clients, soit nous sommes en train de les inventer »

Les Journées annuelles Evolen Days (12 et 13 octobre), de l’association française des entreprises et professionnels au service des énergies, ont exploré le thème des “Acteurs de la transformation énergétique” : l’industrie de l’énergie se transforme pour répondre aux mutations actuelles en préservant les écosystèmes. Ces transformations sont autant d’opportunités pour accélérer la décarbonation, repenser l’organisation des entreprises et renouveler les compétences. A cette occasion, Estelle Brachlianoff, directrice générale adjointe en charge des opérations de Veolia, est intervenue lors de la plénière d'ouverture : « Neutralité carbone, les entreprises force de propositions. »


Pour atteindre des objectifs de neutralité carbone, les capacités d’innovation et les stratégies des entreprises sont décisives.

Chez Veolia, notre métier c'est la transformation écologique : il s’agit de construire progressivement un monde décarboné, faire face à la rareté des ressources grâce à l'économie circulaire, et réduire les nouvelles pollutions - les pollutions de l'air, les perturbateurs endocriniens ou les microplastiques. Enfin, il s’agit de construire un monde plus agréable à vivre en réintroduisant la nature en ville. Veolia propose une écologie des solutions : soit nous avons déjà ces solutions et nous les déployons chez nos clients, soit nous devons les inventer, a expliqué Estelle Brachlianoff.

L'énergie représente, parmi toutes les activités de Veolia, un tiers des solutions que le Groupe devra mettre en œuvre pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050. En choisissant par exemple des carburants alternatifs peu carbonés. 

L’opinion publique est acquise et la volonté politique est là. Il faut désormais déployer les solutions. Certaines d’entre elles ont des répercussions géopolitiques et sociales, comme réduire nos consommations de matières premières en Europe en utilisant les mines urbaines que sont nos déchets. Cette solution d’économie circulaire relocalise les mines.

Accélérer la transformation écologique

L'efficacité énergétique des bâtiments permet d’obtenir 15 à 20% de réduction de consommation d'énergie avec un investissement assez faible. L’utilisation de gaz vert à partir de déchets organiques, comme le méthane, réduit significativement les émissions de gaz à effet de serre : c'est le recyclage d’un sous-produit naturel, les biodéchets. Veolia a le potentiel pour produire 6 TWh par an de gaz vert. 

 

D’autres solutions de Veolia : l’utilisation de Combustibles Solides de Récupération sur les sites industriels, à la place du charbon, peut permettre de faire  chuter de 90 % les émissions de CO2. Des déchets, comme des résidus industriels, servent déjà de carburant pour produire sur place les énergies nécessaires aux process. Et en agrégeant plusieurs petites installations qui produisent de l’électricité renouvelable, Veolia répond aux pics de consommation en pilotant au mieux la distribution.

 

Chez Veolia nous avons une large gamme de solutions « waste to energy » et « water to energy ». Nous utilisons tous les sous-produits existants comme sources d'énergies alternatives.

Recycler le plus possible

Le recyclage des batteries de véhicule électrique permet de récupérer le cobalt, le nickel et le lithium, car nous n’aurons plus assez de lithium pour produire nos téléphones portables dès 2040. Cette économie circulaire des métaux rares repose aujourd'hui sur plusieurs partenariats industriels avec de grands groupes comme Solvay et Renault Group en France. Aux Etats-Unis c’est avec General Electric que nous développons le recyclage des pales d'éoliennes pour en réutiliser les deux tiers dans la production du ciment et un tiers dans la production d’énergie. Depuis 3 ans, le recyclage de plastiques s'accélère grâce à une prise de conscience des consommateurs. Désormais, les industriels sollicitent Veolia pour introduire toujours plus de plastiques recyclés dans la fabrication de leurs emballages. Il y a des solutions. Il faut les déployer et aller encore plus vite, a conclu Estelle Brachlianoff.